Pourquoi j’ai commencé à coudre et créer mes patrons?
Bienvenue sur Le patron de mes rêves ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute recevoir guide gratuit: 4 étapes pour coudre des vêtements à la bonne taille. t
Bienvenue à nouveau sur Le patron de mes rêves ! Comme ce n'est pas la 1ère fois que vous venez ici, vous voudrez sans doute recevoir mon guide gratuit: 4 étapes pour coudre des vêtements à la bonne taille
Je vous écris un article un peu différent de ceux auxquels vous êtes habitué. Aujourd’hui je vais vous raconter pourquoi j’ai commencé à coudre et créer mes patrons. Je vous partagerai également comment être satisfaite de vos créations et les porter vraiment.
J’ai toujours aimé les vêtements. Même lorsque j’étais plus jeune et que mon style vestimentaire était différent (plus masculin), j’ai toujours aimé choisir les vêtements. J’aime porter de nouveaux vêtements, chercher un modèle précis, toucher les textiles…
Mon histoire avec l’éthique
Mon premier boycott
Dès mes 15 ans j’ai été consciente des conditions de fabrication des vêtements. Ma première prise de conscience a été lorsque j’avais 15 ans (2006). J’ai appris (je ne sais plus comment) que des enfants travaillent dans les usines où les produits de la marque Nike sont fabriqués. Depuis ce jour je n’ai plus acheté ni de première main ni de seconde main de vêtement Nike. Pourquoi? Car je refuse de donner mon argent à une marque qui exploite l’être humain. Et même en seconde main (ce qui permet un achat écologique) je refuse de promouvoir cette marque. Car lorsque vous portez les vêtements, les personnes autour de vous ne peuvent pas deviner que vous portez une seconde main. Et malheureusement Nike fait partie des marques que les jeunes rêvent de porter. Donc je refuse de me transformer en panneau publicitaire pour eux.
Mon deuxième boycott
Ensuite, ma mère m’a prêté un livre sur les conditions des femmes mexicaines qui travaillent à la frontière pour la marque Levi’s. Autant il a été assez facile pour moi d’arrêter d’acheter Nike car bizarrement ça n’a jamais été une marque qui m’a vraiment plu; autant il a été plus difficile d’arrêter de consommer du Levi’s. Quand j’ai lu ce livre j’ai continué à acheter 1 ou 2 jeans Levi’s puis je me suis rendue compte que:
- cette marque n’était pas si qualitative que ça, surtout les derniers modèles que j’avais pu acheter
- ça ne me rendait plus heureuse de promouvoir cette marque en portant leur jeans tous les jours
- je voulais soutenir les femmes du monde entier et ne pas participer à cette misère humaine
Et tout comme pour Nike, pour ne pas faire la promotion de la marque Levi’s, je ne la porte pas en seconde main. J’ai créé une jupe en jean à partir de 2 jeans homme dont un était un jean Levi’s pour éviter que ce détail soit visible, j’ai décousu la couture en V de la poche arrière ;).
J’ai fini mon dernier jean Levi’s en 2012. Et depuis j’ai pu trouver d’autres marques de jeans. Même si ce n’est pas toujours évident, j’ai trouvé des marques qui me conviennent et sont de qualité. J’aime beaucoup la marque Carhartt. Cette marque est loin d’être éthique et écologique mais leurs jeans sont de très bonne qualité et ce sont ceux que j’ai gardés le plus longtemps (plusieurs années) après avoir testé de nombreuses marques. De plus, pour l’instant je n’ai pas entendu d’horreur humaine autour de cette marque.
Mes prochains objectifs:
- Acheter mon premier jean « super » éthique et écologique
- Créer le patron parfait et trouver le textile de jean parfait pour faire mes propres jeans.
Toutes ces histoires pour vous dire qu’aujourd’hui je suis très sélective dans ce que j’achète et que je n’hésite pas à boycotter les marques. Parfois c’est sûr que certains modèles sont super beaux mais je préfère rester alignée avec mes valeurs. Je vote au quotidien pour le monde de demain avec ma carte bleue.
Connaître l’impact de votre marque préférée?
Si vous souhaitez savoir si les marques que vous consommez font des efforts pour l’éthique et l’écologie vous pouvez télécharger l’application clear fashion. C’est une application que j’ai découverte cette semaine qui vous donne le score des marques pour l’environnement, l’humain, la santé et les animaux.
Acheter des vêtements
Plus le temps passe et plus je découvre de chose sur l’éthique, l’écologie et plus cela devient difficile pour moi de faire du shopping. Le shopping est une activité que j’aime vraiment pas parce que la société me l’impose mais vraiment par plaisir.
Cependant, à quel prix suis-je prête à me faire plaisir? Certainement pas au prix du malheur des autres. De ce fait, j’ai commencé à acheter plus éthique, plus écologique mais parfois mon budget consacré au shopping est limité. Certes une robe éthique durera plus longtemps et j’aurais envie de la porter pendant des années mais si je ne peux pas me la payer cela devient compliqué. Et même parfois je ne trouvais pas ce que je voulais.
J’ai donc eu l’idée de me lancer dans la couture.
Mes débuts en couture
J’ai appris à coudre au début de l’année 2018. Cependant, dès que j’ai commencé, j’ai voulu me coudre des vêtements qui me plaisaient vraiment. C’est-à-dire des vêtement cintrés, structurés avec un côté mode (respectueux de ma morphologie). Mais j’ai été confrontée au choix très limité des patrons. Au début, je ne connaissais que les marques « faciles » à trouver et honnêtement, je trouve que les patrons sont très amples, peu cintrés, les tailles ne correspondent pas vraiment à ma morphologie ni à mes goûts en mode.
Donc très vite j’ai voulu créer mes propres patrons.
Mes débuts dans la création de patron
Dès que j’ai prononcé ces mots « créer mes patrons » j’ai eu beaucoup de remarques: c’est très compliqué, ça va être difficile…
J’ai donc commencé simplement en recopiant un vêtement que j’avais déjà. Un sweat à capuche que j’aimais beaucoup et qui commençait à être usé. Avec les commentaires, cette étape semblait déjà compliquée. Mais en tant que débutante (à l’époque) je trouve que je m’en suis très bien sortie. Ce n’était pas si compliqué que ça. C’est ce sweat:
Et donc l’étape suivante a été de créer un patron à partir d’une feuille blanche. Mon rêve était de partir d’une idée, d’un dessin et de pouvoir créer mon patron. J’ai été limité par ce que j’ai pu trouver comme ressource. Je me suis donc formée et j’ai appris à créer mes propres patrons.
C’était le thème de mon défi pendant 6 mois. Vous pouvez voir les créations que j’ai faites pour le défi ici.
Être satisfaite de mes créations
Pour être satisfaite de mes créations j’ai dû apprendre à prendre le temps de faire de jolies finitions. Car les finitions font que le vêtement fait moins « fait main » et le rendu plus professionnel. Ensuite, je vous avoue que d’apprendre à créer mes patrons a été le plus grand pas vers la satisfaction des créations que j’ai réalisées.
La liberté de créer
En créant mes patrons je:
- limite donc l’esclavage moderne; car je couds moi même mon vêtement.
- limite les diktats de la mode car je crée mon modèle de A à Z en fonction de ce que j’aime, ce qui me fait envie et de ce qui est pratique pour moi dans ma vie de tous les jours, de ma morphologie, de ma définition de la féminité, de mes goûts personnels.
- ne perds plus mon temps à coudre un vêtement dont je ne suis pas à 100% satisfaite à la fin.
- limite l’impact écologique de mon vêtement qui parcourt moins de kilomètre pour être confectionné.
En résumé je choisi la coupe, la taille, les textiles, la couleur. Et je ne participe plus à la cruauté de l’esclavage moderne.
Ma consommation
Est ce que j’achète toujours des vêtements neufs? Oui bien sûr, comme je vous le disais plus haut, le shopping est vraiment un plaisir pour moi. Cependant, j’achète beaucoup beaucoup moins.
Premièrement, pour comprendre que le shopping était un plaisir pour moi j’ai dû apprendre à faire du shopping de façon saine. C’est-à-dire que je ne fais pas du shopping pour combler un manque psychologique mais vraiment pour moi. Et je consomme beaucoup moins depuis que j’ai réalisé cela.
Deuxièmement, je prends vraiment du plaisir à confectionner mes habits et les porter donc je ressens le même plaisir qu’après une séance shopping.
Je n’achète donc que des produits que j’aurais plus de difficulté à faire moi-même comme des gros pulls ou des coups de cœurs.
Pour aller plus loin
Voilà vous savez maintenant pourquoi j’ai commencé à coudre et créer mes patrons, principalement pour des raisons éthiques et écologiques.
Si vous êtes dans la même démarche que moi et que vous souhaitez créer vos vêtements pour vraiment les porter, je vous conseille de vous concentrer premièrement sur l’obtention de finitions professionnelles. Pour cela j’ai créé une formation: « devenir autonome à la surjeteuse » que vous pouvez aller voir ici.
Deuxièmement pour apprendre à créer vos patrons vous pouvez commencer avec des modèles simples dont j’ai créé des explications claires, simples et gratuites comme le top à basque ou la jupe droite.
N’hésitez pas à me partager en commentaire pourquoi vous cousez, je serais ravie d’en discuter avec vous.
A 100% d’accord !!!!! Même le produit de marque sont et mal coupés et mal cousue, il y a seulement le logo que nous crée un illusion de satisfaction. J’ai enfin mis sur mes vêtements fait main, j’au investie dans mes machines, jusque mes 25ans sauf ma lingerie intime et mes chaussure étaient fait main! La j’Ai tout vendu presque âpre un déménagement, et à 32 ans 50% de ma garde-robe redevient fait main, j’implique dans mes projetés tout ma famille !!!!!
Succès ma très chère ! Je te suis et je suis avec toi!!!!!💯❤️😘🎈
Merci pour ce partage! Je suis d’accord on paye plus souvent un logo, une marque qu’une qualité. C’est génial d’avoir 50% de la garde robe faites main! Bravo!!!!Merci ça me va droit au cœur d’avoir ton soutien.
Bonjour !
J’aimerai bien un article sur le denim parfait.
Moi aussi, je cherche à coudre mon propre jean, mais entre choisir un tissu bien (oeko-tex ? avec élasthane – pour du confort- ou sans – plus écolo), trouver LE mon modèle, ça me semble tellement fastidieux !
Merci d’avance 😉
Bonjour,
Je suis en train de faire des recherches justement ;). Dès que j’ai trouvé une bonne solution je la partage sur le blog 🙂 Mais je comprends je suis dans la même situation ce n’est pas facile de tout allier 😉